Comme annoncée, la pluie s’est invitée au milieu de la nuit, précédée par un vent fort secouant les hautes futaies du camping. Plusieurs averses se succédent dans la nuit. La tente est sous un arbre et les grosses gouttes viennent s’écraser avec un bruit de « ploc » irrégulier, la nuit fût courte. Au réveil, je me précipite sur les sites météo, de rares averses et des orages sont prévus pour la journée.

Entre un aller retour aux sanitaires, une fine pluie vient saper mon moral. Comme la journée de vendredi est annoncée ensoleillée, j’imagine de décaler mon départ. J’attends l’ouverture de la réception du camping pour m’enquérir de la possibilité de louer un bungalow en toile pour une nuit. Cela me ferait une journée de repos et me permettrait de sécher la tente et mes affaires. La réponse négative m’oblige à revenir à l’option initiale, partir aujourd’hui.

Je fais le tri entre le sec et le mouillé, et je répartis le tout dans mes 3 sacoches. Google Maps me propose un parcours alambiqué de 91 km pour rejoindre Castres. Trop compliqué, j’opte pour un tracé passant par Vaour, Cordes sur Ciel, Albi et la voie verte. De la bonne départementale avec plein de voitures au programme.

Ce n’est qu’à 10h45 que je prends la route en direction de Vaour par la D19. 3 km d’une montée régulière à 9% viennent siphonner ma batterie de 10% ! Je passe en mode basse consommation sur les bosses suivantes, je ne sais jamais de quoi sera fait la suite. Donc, je pousse sur les pédales, le cardio monte et ma vitesse ascensionnelle diminue. Un peu avant Vaour, je bifurque sur la D91 en direction de Cordes sur Ciel. Un beau dolmen est planté au milieu de l’intersection (photo 1). A ce moment là, ma consommation de batterie est supérieure à mon kilométrage, je continue avec l’assistance au minimum. De nombreuses sections descendantes me réjouissent, je consomme rien 😊

Arrivé à Cordes sur Ciel, je fais ma pause déjeuner et je reprends des forces car la prochaine section de 24 km vers Albi se passera sur une « grosse » route, c’est à dire avec plein de voitures et de camions. Et ça monte d’entrée avec un parcours vallonné, bosses, plat, descente et rebelote. Le paysage reste sympa (photo 2) et je ne suis finalement frôlé que par un seul chauffard. Je suis très prudent sur la dernière descente à 10% sur Albi car la chaussée est mouillée et qu’au delà de 50 km/h, l’arrière du vélo gigote pas mal.

Je récupère la voie verte à la sortie d’Albi, à Lamillarié, enfin la tranquillité retrouvée (photo 3). 44 km me séparent de Castres. Je n’avais jamais fait entièrement cette « voie verte des droits de l’homme ». Les bas côtés arborés laissent pas mal de trouées pour apercevoir la campagne (photos 4 à 7). J’avais commencé le premier article du blog avec une photo de tournesol solitaire, ce sera également la dernière photo de cette belle randonnée (photo 8).

Au compteur final ce soir : 1009 km et 6726 m D+ en 12 jours. Pour ma prochaine aventure, il faudra revoir le cintre (trop de douleurs dans la paume des mains) et la selle (trop mal au cul après 4 à 6h de vélo). En résumé, je me suis bien régalé pendant ces 12 jours de vélo, et je suis content d’être rentré à Castres où je suis bien accueilli 🙂

Stats du jour : 98 km, 924 m D+, 886 m D-, 20 km/h, batterie à 24%