Encore une nuit fraîche. Le terrain est légèrement en pente et je me suis retrouvé au bord de mon grand matelas gonflable, loin de la couverture de survie que j’avais mise sous mon sac de couchage pour tenter de m’isoler de la fraîcheur du matelas.
Au lever du jour, les pieds froids, je tente l’option de rentrer entièrement dans la couverture de survie (c’est une housse en fait). Mauvaise option, je ne suis pas plus réchauffé et l’absence de ventilation a provoqué de la condensation dans la housse. Et donc mon sac de couchage est humide. Ah, les joies du camping, vivement que la météo soit plus douce 🙂
Du coup, je me lève plus tôt et je prépare mon itinéraire du jour : Grand huit en Roya-Bévéra. Le dépliant annonce 63 km et 670 m D+, un bon choix pour ma reprise car je n’ai pas pédalé depuis lundi. En quittant Sospel, je retrouve les gendarmes de la veille au même endroit, toujours à la recherche de migrants. C’est à croire que c’est une grande affaire pour notre gouvernement. J’attaque l’ascension du col de Brouis (profil ici), 12 km de montée avec une pente agréable, le revêtement est en bon état, l’odeur des genêts en fleurs m’accompagne tout le long et il y a peu de circulation, essentiellement des motards. La descente sur Breil-sur-Roya emprunte une route marquée par les traces de gomme de pneus dans tous les lacets. A mi-chemin, la rénovation de la route laisse de larges portions de gravillons. Mains en bas du guidon et les doigts sur les freins. Prudence.
Arrivé à Breil, le parcours suit la rivière Roya sur un long faux plat. Le vent souffle fort de face et je ne peux pas réellement me reposer sur cette portion. A nouveau des gendarmes ont établi un barrage pour les voitures en provenance d’Italie. J’entre en Italie et je bifurque vers le village d’Olivetta San-Michele et le col de Vescavo. Ça commence à monter progressivement jusqu’à l’entrée du village, puis la pente monte brusquement à plus de 13%. Là, je mets pied à terre et je pousse le vélo sur une vingtaine de mètres pour retrouver un pourcentage raisonnable, juste 10%. Et ça va durer ainsi pendant 1 km jusqu’à la frontière. Il y a longtemps que j’ai dépassé les 670 m de dénivelé annoncé et les gros pourcentages me coûtent chers. La route s’aplanit à la frontière et commence à descendre. Vu l’effort fourni, je recherche un panneau indiquant le col. Rien. Ça descend et au détour d’un lacet je vous la route qui remonte dans la montagne. Arrgh, je n’avais donc pas atteint le col ! Et ça remonte fort, mon compteur annonce souvent 10%, ma cadence de pédalage passe sous les 45 tours par minute. J’en bave sous le soleil et je n’arrive pas à profiter du paysage. 3 km après Olivetta, j’atteins finalement le col de Vescavo. Ouf ! Je redescend sur Sospel et je décide de poursuivre l’itinéraire proposé. J’attaque le col de St Jean (5 km à 5% de moyenne), étape dans l’ascension du col de Braus, et je rejoins le col de Castillon sous une route ombragée. Le grand huit est bouclé après les 6 km de descente sur Sospel.
Je rejoins tranquillement mon camping et je finis à pied les 20 derniers mètres, pas assez de jus pour avaler les 11% à l’entrée du camping.
Stats du jour : 68 km, 1455 m D+
Les lacets du col de Brouis
Je suis épuisé seulement en lisant ta chronique 🙂
Qui fut longue à écrire… devant une bonne bière fraîche 😉
Sacré périple ! Sacré Damien ! Les deux vont ensemble de toute façon !
Merci 🙂
Demain, ce sera aussi une belle promenade avec le col de Turini à 1604 m.