A l’assaut des lacets du Turini

Comme prévu, je me prépare pour le col de Turini. L’ascension proposée (ICI) ne correspond pas aux montées classiques. Le tracé passe par le col Saint-Jean, le col de Braus, le col de l’Orme, la D21 puis Peira Cava et enfin le col de Turini. 

Aussi je n’ai pas un profil complet de l’ascension, juste le col de Braus et les derniers kilomètres avant le Turini. Comme d’habitude, ne connaissant pas les difficultés à venir, je passe rapidement « tout à gauche » dès les premiers hectomètres du col de Saint-Jean. Je croise des cyclistes qui ont été plus matinaux que moi. Ayant déjà fait ce col samedi, les 5 premiers kilomètres se passent bien et je découvre le col de Braus (profil ici) avec un gros passage à 9% avant la fin. Le paysage est très beau. Les derniers kilomètres sont un enchaînement de beaux lacets. 

NB : cliquez sur les photos pour les agrandir 😉 

Le parcours emprunte ensuite la D54 en direction du col de l’Ablé et du col de l’Orme. Cette partie est très « sauvage », on est à plus de 1000 m d’altitude,  les pins se joignent aux chênes verts pour le plus grand bonheur des yeux. Le revêtement est aléatoire. 

Ces 2 cols ne sont pas signalés, juste un panneau en bois pour les randonneurs. La D21 est une succession de lacets magnifiques assortis d’un pente éprouvante pour mes jambes. Chaque fois que je mets pied à terre pour prendre une photo, il me faut repartir sur des pentes à 6 ou 7%. Ça fait mal aux cuisses. Je tourne à une cadence entre 40 et 45 tours par minutes. Mes genoux dégustent et je rêve d’une assistance électrique, rien que 100 watts pour passer au dessus des 60 tpm. J’y réfléchis longuement dans ces derniers kilomètres. Comme je n’ai pas assez d’oxygène dans le sang, trop de CO2 qui n’est pas évacué, les muscles s’acidifient et, ne trouvant pas assez de sucre disponible, l’organisme casse des fibres musculaires en acides aminés pour en tirer de l’énergie. Pas facile de prendre du muscle dans ces conditions 😉

Tout ça pour dire que j’en chie mais le paysage est superbe. 

J’avais prévu un troisième bidon pour cette ascension loin de tout robinet. Ayant presque tout bu, c’est avec plaisir que je trouve de l’eau dans le hameau de Peira Cava. La fin du parcours est assez facile mis à part une bosse à 9%. Un troupeau de chèvres s’est installé sur la route. Je vois deux chevreaux qui boitent… Vont-ils finir dans une casserole ?

L’arrivée au col de Turini est totalement fade. Des restaurants, pas de vue. J’enfile ma veste et je descends sur Sospel. Cette partie est une ascension classique depuis Sospel. Le début de ces 25 km est encaissé dans une gorge et il faut attendre le passage de Notre Dame de la Menour pour voir de beaux lacets, des falaises, des pitons rocheux…
L’arrivée au camping se fera à pied, j’en ai plein les pattes. J’ai vu assez de lacets pour ouvrir un magasin de chaussures 🙂 

Stats du jour : 60 km, 1470 m D+

6 réflexions sur « A l’assaut des lacets du Turini »

  1. Belle balade joliment racontée ! On sent bien que t’en as chié mais que le plaisir était aussi au rendez-vous ! Bravo maestro !

  2. J’oubliais, les photos sont superbes ! Toujours propulsées par ce superbe moto X play ?

  3. Très joli aujourd’hui !!
    Y a des gens avec qui discuter dans les campings en çe moment ou communiques principalement avec les chevreaux ? LOL

    • Vie au ralenti dans les campings, 1 chiotte sur 2 d’ouvert, pareil pour les douches, la pelouse est tondue…. et il y a peu de monde, des « vieux » essentiellement 😉

  4. Bravo pour ces ascencions très sportives….Nous connaissons bien cette region…
    Bon courage et à bientôt.
    Bises A+
    Louis & Nanou

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