Mardi, je suis passé des Alpes-Maritimes à la Drôme. Je me suis posé au camping des Ephélides à Buis les Baronnies, où la bourre cotonneuse des graines de peupliers recouvre le gazon telle de la neige. 

Avec le vent, cette « saleté » s’infiltre partout. La pluie de vendredi devrait calmer ce phénomène qui dure une quinzaine de jours.

Le massif des Baronnies est situé au Nord du mont Ventoux (cf. Wikipedia). J’ai déniché sur ce site 16 circuits au départ de Buis les Baronnies ou de Malaucène qui parcourent les 23 cols de la région.

Pour commencer mon séjour, j’ai choisi le circuit 15, juste deux cols, soit 62 km et 820 m de dénivelé (NDR : j’ai dû tracer tous les circuits sur Openrunner pour en connaître le dénivelé et le profil). Je profite d’un réveil matinal et d’une douce température pour quitter le camping à 9h. D’entrée, une mémé en voiture vient me gaver parce que je ne roule pas assez sur le côté. Je reste calme et l’envoie chier d’un geste de la main. J’ai peut-être rajouté une grossièreté ou deux. Je prends la direction du col de Propiac, le revêtement est correct, pas un nuage, température idéale pour pédaler et joli paysage. Le col n’est pas très dur (profil). A l’entrée d’un virage, je me fais doublé par un cycliste sur un vieux VTT, le dos bien droit, la cadence aisée et un look improbable de pépé avec sa casquette, et de gros mollets quand même. Je regarde de quelle assistance électrique il bénéficie… Rien ! Argh, je suis dégouté. Je finis le col en poussant sur les jambes et en pensant au VAE que je vais bientôt louer (ah, ah, suspense).

La route rejoint une départementale avec pas mal de circulation. La présence d’autres cyclistes me rassure, j’avais envisagé de modifier le parcours la veille pour éviter ce tronçon. Il y a beaucoup de cyclistes sur les routes, vélo de course, vélo de randonnée et VAE. Quand ils ne roulent pas, ils sont attablés au bistrot à l’ombre 😉 

Après Nyons, il faut attendre le village de Les Pilles pour enfin quitter cette grosse départementale fréquentée et aller vers Ste Jalle par une jolie route. 

Arrivé à Ste Jalle, je remplis mon bidon et me dirige vers le début du col de l’Ey à la sortie du village. Patatra, des travaux ont sectionné la route en deux. Impossible de passer. Zut ! Je recherche sur GéoPortail une solution de repli. La D250 rejoint la D162 puis le col de l’Ey. Et c’est parti pour l’aventure car ça doit forcément monter. Ça monte grave dès la première bosse. Il est 12h30, le soleil est haut, le faible vent masque ma transpiration. A 11%, je mets pied à terre car je n’ai pas envie de me faire mal et je ne sais pas ce qui m’attend au bout de chaque virage. Ce sera mon chemin de croix, seulement 5 stations, en guise de prière et de méditation, je pense à remettre mes pneus Veloflex et à l’assistance électrique… 

Je rejoins finalement la D162. Une petite photo souvenir du col de l’Ey avant d’attaquer la descente sur Buis les Baronnies. 

Sur ce versant, je croise beaucoup de cyclistes en pleine ascension dont pas mal de cyclo-randonneurs chargés. Le paysage est très beau et l’on voit le « géant de Provence » en arrière plan. 

Stats du jour : 65 km, 897 m D+