Vendredi 21 septembre, Montpellier, « maison ».
La journée la plus difficile du voyage.
Tout a commencé par une pizza un peu trop grasse pour mon organisme habitué à une nourriture frugal ces derniers jours. Durant la nuit, je n’arrête pas de roter et j’ai mal au ventre, je sens que la pizza ne passe pas. Tant bien que mal j’arrive à trouver un peu de sommeil vers 3h du matin. A 3h55, une machine à vendanger se met en branle dans le champ en face du camping ! Au petit matin, je suis complètement vaseux, j’essaie d’avaler une poire, mais rien ne passe. C’est l’estomac vide et sans avoir dormi que je reprends la route à 9h.
La fraîcheur et l’exercice me font oublier pour un temps mes problèmes intestinaux. A St Mamert du Gard, je m’arrête dans une pharmacie pour acheter un médoc (inefficace), et aussi de l’eau gazeuse et des bananes dans une épicerie. J’avale difficilement la banane et même l’eau a dû mal à passer. Je roule avec une féroce envie de dormir et la postion « couchée » du vélo est un appel de chaque instant. Je tiens le coup jusqu’à Sommières, puis entre Saussines et St Hilaire de Beauvoir j’en peux plus. J’ai mal aux cuisses qui refusent de pousser sur les pédales. Une boule coince mon estomac. Je pense un instant à appeler quelqu’un pour me ramener chez moi. Mais l’échec de 2011 m’en empêche et je finirai ce voyage coûte que coûte. Alors, comme à une époque de ma jeunesse, j’enfonce mes doigts au fond de la gorge et je vomis le peu qui restait dans mon estomac. Je me sens soulagé ! Je m’arrose la tête avec de l’eau et je remonte tout ragaillardi sur mon vélo.
La fin du parcours se fait au mental. Je m’arrête souvent, j’arrose mes cuisses avec de l’eau en haut des côtes pour les refroidir dans les descentes. Et c’est épuisé que je pose les pieds au bas de mon immeuble à 15h. Le vélo pèse lourd dans l’escalier. Une fois la porte refermée, je me jette dans mon pieu et je dors 2h.
Ainsi s’achève ce périple en Ardèche de 842 km et 12607 m de dénivelé.
Stats : 58.52 km, 11.9 km/h, D+ 447m, D- 499m, FC moyenne 100 bpm
Je suis fier de toi !!!
Bonne nuit (de deux jours)
Et maintenant REPOS