Dernière balade en Corse avant de rentrer mardi sur le continent. Et pour finir cette belle découverte de la Corse, je choisis le parcours numéro 1 en partant de Santa Severa. Cela fera une quinzaine de kilomètres de plus en bord de mer.
En partant ce matin en direction de la Marine de Meria, je me dis que les cyclistes locaux doivent se régaler tout au long de l’année. Il y a vraiment de quoi se faire plaisir sur cette île. Je retrouve la route D35 que j’avais descendue la veille. Le début est un léger faux plat montant à l’ombre des arbres, avec de grandes fougères sur ma droite. Le fond est l’air est frais et j’ai le vent dans le dos. Après Pastina, la végétation change et le maquis prend le dessus. Je profite encore de l’ombre dans les lacets intérieurs tandis que la pente se redresse progressivement.
La fin de la montée se fait sous un soleil tout doux à cette heure. Je ne croise aucune voiture, cool. La descente commence sur un bon revêtement, je retrouve l’ombre des chênes verts. Au hameau de Giovanacce, le goudron se dégrade et je termine la descente doucement jusqu’à Morsiglia. Je poursuis la descente sur Port de Centuri sur un goudron tout neuf, digne du Tour de France, un vrai billard pendant 5 km 🙂
Une crique avant Port de Centuri
Le petit port de Port de Centuri
La remontée est par contre particulièrement pénible à cause d’un revêtement gondolé, déformé, le vélo avance par à coups. La pente oscille entre 5 et 6%. Il faut patienter pendant 4,5 km avant de rejoindre la D80 et son bon bitume. La montée continue encore jusqu’au col de la Serra (361 m). Le panneau indicateur est recouvert de peinture et d’autocollants, pas de photo souvenir.
Panorama depuis le col de la Serra
Le parcours est composé de 3 montées, il en reste encore une. A Botticella, je prends la direction de Barcaggio par la D253, refaite récemment. Belle descente sinueuse sous les arbres.
Le port de Barcaggio et l’île de la Giraglia
On ne peut pas être plus au nord du Cap Corse, à moins de prendre un bateau.
La remontée jusqu’à Botticella se fait par la D153, route au mauvais revêtement, en plein soleil, sur une pente irrégulière de 5 à 7%. C’est pénible. Après l’effort, le réconfort de retrouver la D80 et une longue descente sur Macinaggio que je fais presque à fond. Les mains en bas du cintre, je pédale à plus de 95 tpm, c’est jouissif, j’en oublie souvent de regarder le paysage, tout à l’écoute de mes sensations. Le retour vers Santa Severa est encore l’occasion de tirer un gros braquet et de balancer les watts pour cette dernière sortie.
Je me rends compte que je suis passé peu à peu du cyclo-tourisme vers le cyclo-sport. Ce matin, j’étais réveillé à 4h30 et je ne me suis pas rendormi. En me levant j’avais un peu la flemme, et là j’ai pensé « tu seras bien sur ton vélo ». Depuis le début de mon congé sabbatique, j’ai parcouru 3292 km et gravi 49999 m de dénivelé. Je crois que je deviens accro à l’effort 😉
Stats du jour : 70 km, 1201 m D+
Quel périple sur cette petite île ! Vraiment passionnant de te suivre au jour le jour avec ces superbes photos et ces récits qui donnent envie d’aller en Corse !
Bravo pour tes exploits sportifs (n’ayons pas peur des mots !) et vivement le retour sur le continent pour la suite de tes aventures :))
La semaine prochaine sera moins sportive mais plus festive. Ça reposera mon fessier 😉