Ce petit camping à côté d’une rivière et de Corte attire beaucoup de randonneurs. Je m’étais trouvé un petit coin peinard jusqu’à 22h. Un couple de touriste a posé sa tente juste à côté de la mienne, elle touche carrément mes sardines. Je leur ai demandé de me laisser un peu de place. Ils ne l’ont pas fixée pour la nuit, j’espère qu’ils la bougeront demain.
Le chien de la nuit dernière ne s’est manifesté que brièvement vers 3h30, j’ai pu dormir correctement. Je me lève à 5h45 et je commence mes préparatifs. La température ne devrait pas dépasser les 30°C. Je prends pas mal de gels énergétiques car l’ascension du jour fait 26 km et je ne veux pas être pris au dépourvu 😉
Le circuit du jour, le numéro 14, part de Corte. Je me lance directement du camping à 7h07 en direction du centre ville, du cours Paoli et je quitte la ville par la D18. La citadelle et la vieille ville étant perchés, ça monte tout de suite, pas fort, mais la mise en jambes n’est pas des plus douce. Après les premiers hectomètres pour s’extraire de Corte, la route affiche un paisible 4% pendant 5 km jusqu’au col d’Ominanda, sans panneau indicateur comme souvent en Corse.
Tout au fond, Corte, vue du col d’Ominanda
Une belle descente sur un très bon revêtement m’amène jusqu’à Castirla, puis je rejoins la D84 en direction de Francardo, 13 km de descente au total. Je remplis un bidon à la petite gare SNCF et je prends la T20 pendant 3,5 km. Heureusement qu’il y a un surplus de goudron sur le bord de la route car les conducteurs roulent vites et doublent même avec un cycliste en face d’eux.
Au pont du Golo, je passe sur la D39 que je ne quitterai plus jusqu’à l’arrivée. A partir de là, j’ai 26 km de montée jusqu’au col de Sant’ Antone. Il est 8h20 et j’espère être au sommet avant 11h pour éviter la chaleur en redescendant sur Corte. La pente moyenne est 3,15% selon l’auteur, mais la route est très irrégulière, on passe du plat à 2, 3, 4 ou 5% assez fréquemment. Le revêtement est à gros grain, souvent détérioré.
Avant San Lorenzo, encore 15 km de montée
Je roule à l’ombre des montagnes environnantes au début grâce à l’heure matinale. Il y a très peu de circulation après San Lorenzo. Il faudra attendre d’arriver à Cambia pour que des grands châtaigniers couvrent la route avec leurs branches.
Rouler à l’ombre des châtaigniers
Je croise souvent des vaches et leurs veaux au bord de la route. La pente commence à se relever et à se stabiliser jusqu’à Carticasi, puis une courte descente et la remontée vers le col de Sant Antone avec des pourcentages entre 6 et 8%. En me rapprochant du col, j’entends les cochons et les corbeaux dans la forêt.
Col de Sant’ Antone, la descente à venir
J’arrive au sommet à 10h50. Je profite du beau paysage pour avaler une barre protéinée tandis que 3 vaches et 2 veaux traversent la route paisiblement devant moi. La montée par l’autre versant est beaucoup plus dure, je le sens tout de suite car le vélo accélère tout seul. Je fais la descente les mains sur les freins.
Après le village de Favalello, c’est une très belle route, sinueuse, où je peux rouler sereinement et me rapprocher de Corte.
Au fond à droite, le col de Sant’ Antone
Il me faut donner un dernier coup de reins en rentrant dans le centre ville de Corte, un raidillon à 8% que je passe sans difficulté. C’est que j’ai bien pris mes glucides tout au long du parcours 🙂
Avec la chaleur annoncée pour demain, ce sera un jour de repos, je pourrai chercher mon prochain et dernier point de chute près du Cap Corse.
Stats du jour : 74 km, 1229 m D+
Très belle balade et bravo pour tes 26 kms de côte ! Tu dois commencer à avoir de beaux mollets photos toujours aussi superbes !
Merci. C’était un long col, mais bien plus facile que notre Mont-Aigoual 😉