J’ai vraiment mal choisi ma place de camping. J’ai le soleil en fin de journée malgré l’installation de mon tarp, et je suis à proximité des tables et barbecues à la disposition des campeurs. Forcément cela draine du monde, et des campeurs bavards jusqu’à pas d’heure. Enfin si, minuit. 

J’ai oublié de vous dire que j’ai un torticolis depuis 3 jours et j’espérai passer une bonne nuit réparatrice. Pas de bol. A 6h15, je suis parmi les premiers réveillés sur le camping. Début du rituel matinal : pipi, qi gong, miam miam, caca, douche, préparatifs cyclo, crème solaire, et hop en voiture pour Aullène, point de départ de la balade. Le circuit 37 proposé dans le livre passe par le versant le plus difficile du col de la Vaccia, j’ai donc choisi de faire le circuit à l’envers.

Ça démarre doucement sur une route étroite, ombragée avec une faible pente de 2% pendant 7 km. Peu de circulation et quelques cochons en liberté à proximité des fermes.

Je vais monter tout là haut (à gauche) 

Un peu avant le hameau de Fozzaninco, la pente se relève à 4% et j’arrive sur une route large avec un bon revêtement. Pas une voiture, un pur régal jusqu’au col de la Vaccia, sans panneau indicateur. 

Juste le bruit des oiseaux. Instant contemplatif. 

Oh, des cochons 🙂 

Une petite descente m’amène à l’intersection avec la D26, la route venant d’Olivese. Il faut d’abord descendre une succession de lacets avant de remonter pour contourner la montagne et passer sur l’autre versant. 

Encore une belle petite route, même dans ce sens. 

Un troupeau de chèvres se balade à moitié sur la route et dans le maquis, surveillé par deux gros chiens blancs assoupis sur le bas-côté. Ces virages en lacets me rappellent la route pour aller à Espérance les Hauts à La Réunion. Après ces 8 lacets serrés, la route remonte donc pour changer de versant. La route est devenue très étroite avec un « joli » précipice sur ma droite. Ici, il devrait y avoir 2 photos, « perdues » par mon smartphone, encore, zut. La descente se fait les mains sur les freins à cause d’un mauvais revêtement, des gravillons, d’éventuelles voitures ou animaux. 

Une route rapiécée à l’entrée d’un virage 

Arrivé à Olivese, je rejoins Moca-Croce par la D757, presque plate pendant 7 km. La montée de 8 km sur le col de St Eustache débute à 10h30 par une rampe à 6-7% sous un soleil ardent sur la D326. Mes fidèles lecteurs auront remarqué que j’ai descendu cette route lors de ma première ascension du col de St Eustache depuis Petreto-Bicchisano 😉 

(source) 

La montée est irrégulière, entre 5 et 7%, je roule souvent tout à gauche pour bénéficier de l’ombre des chênes. 

Heureusement qu’il y a de l’ombre 

Vient le passage difficile, sur un peu moins de 2 km, entre 7 et 10%, les jambes poussent lentement et sans douleurs. 

Dernier lacet avant de rejoindre la D420

Au croisement avec la D420, le parcours devient classique, j’arrive au col de St Eustache, j’enchaîne sur le col de Tana puis vient la descente sur Aullène. Ce coup ci, j’évite la plaque de ciment et ses cailloux. Encore un petit effort sous les grands pins pour atteindre le village où est garée ma voiture. 

Les costauds se régaleront sur ce très beau parcours dans le sens prévu par le livre. 

Stats du jour : 57 km, 1160 m D+