La météo annonce un temps couvert, légèrement frais et du vent de plus en plus fort au cours de la journée. Mais que vais je donc bien faire pour occuper ma journée ? 

Louer un VAE ! Le vélo de route qui me faisait de l’œil depuis quelques temps est en location à Sault chez Albion Cycles. C’est Giant Road E+ 1, équipé d’un moteur Yamaha avec beaucoup de couple et d’une batterie de 500 watts. L’originalité de ce moteur est d’avoir 2 plateaux, ce qui permet de soulager le moteur et d’avoir des sensations plus proches d’un vélo classique. Ce modèle possède en fait la même transmission Shimano que mon vélo. Ce sera mieux pour comparer 🙂 

A l’ouverture du magasin, une équipe de jeunes joueurs de basket (vu la taille) vient récupérer ses vélos. A leur conversation, je comprend qu’ils vont faire l’ascension du Ventoux avec un coach pour les accompagner. Mon tour vient, le jeune technicien règle la hauteur de la selle, m’installe des pédales Look et m’explique le fonctionnement de l’assistance électrique (3 modes : Eco, normal et sportif). 

L’itinéraire retenu provient du magazine Le Cycle. Il parcourt le plateau d’Albion avec 2 ascensions : le col du Negron et le col de Macuègne. Dès le début, je choisis le mode Eco pour tester le vélo avec le minimum d’assistance. En quittant Sault, je sens que les jambes ne tournent pas bien. J’augmente la hauteur de selle d’un centimètre et ça va tout de suite mieux. Je prend la direction de St Christol, vent de face. Le vélo marche bien et l’assistance se coupe à 25 km/h. Au delà, il faut pousser sur les pédales ! Le poids du vélo (19 kg) et ses jantes hautes lui donnent une certaine inertie sur les faux plats et en descente ça roule fort. Quand la pente s’incline, je monte les pignons pour obtenir une cadence de pédalage confortable. Sur le tableau de contrôle, un curseur indique le niveau d’assistance dans le mode actuel. Et quand la cadence ralentit, il faut quicher. Le comportement est bien celui auquel je pensais. Par rapport à mon vélo « normal », je vais plus vite pour le même effort.

La tête à l’écoute de mes sensations, je rate l’embranchement pour Simiane-la-Rotonde. Je me retrouve sur une longue descente venant d’être refaite, des gravillons en veux tu en voilà, j’ai les mains sur les freins et je reste concentré pour éviter les gros amants de graviers. En bas, je me rends compte de mon erreur. Je suis arrivé dans le Colorado provençal ! Zut, il faut remonter. Je prends la direction de Gignac, puis je rejoins mon itinéraire à Simiane-la-Rotonde.

Sans gravillons, les routes sont correctes et pas trop pentues pour le moment, de longues montées à 4-5%. A Banon, je fais le plein d’eau avant de rejoindre Revest-du-Bion par une belle route. 

La batterie est à 60% et j’ai fait 65 km. Le mode Eco est bien économique 😉 Pour suivre le parcours, je dois encore faire 40 km et gravir les 2 cols. J’hésite car la selle n’est pas top du tout et j’ai mal au cul. Je me lance dans l’ascension du col du Negron. La route est striée sur sa largeur et chaque passage me fait sauter sur la selle. Ça me rappelle le bruit des wagons sur les rails. Mis à part une bosse à 10% que j’ai franchi en mode Normal, la pente est douce mais ce revêtement pouri me fait abdiquer. Je retourne sur Revest-du-Bion, face au vent qui a bien forci depuis le début de l’après-midi. Je décide de prendre un raccourci pour rejoindre Sault, tant pis pour les 2 cols. J’ai maintenant fait 85 km et plus de 1300 mètres de dénivelé. Je passe en mode Normal pour tester l’engin.

Quelques kilomètres après la sortie du village, j’ai failli être écrasé par une voiture roulant en sens inverse, à fond, coupant un virage avec une vue bien dégagée pourtant. Elle est passé à moins d’un mètre ! Je l’ai copieusement injurié en vain. Je poursuis mon chemin et j’utilise le mode Sportif. Là, ça va fort, je passe des bosses à 7% à plus de 24 km/h 🙂 J’irai ainsi jusqu’à Sault où, ayant envie de franchir les 100 km et les 1670 mètres dénivelé, je m’engage sur la route du Ventoux pour quelques lacets. 

Stats du jour (en VAE) : 110 km, 1786 m D+

L’itinéraire de départ… que je n’ai pas suivi 😉