C’est passé !
Je quitte le camping un peu avant 10h par la D32, dans le sens opposé, afin de chauffer un peu les jambes avant le col. Deux jours auparavant, la DDE a refait cette portion de route façon « service public minimum » : du goudron, du gravier et on attend que les voitures tassent tout ça. La plaie des cyclistes, surtout en descente. Je fais rapidement demi-tour, lassé de la poussière soulevée par les voitures et des graviers projetés par les pneus.
Les difficultés commencent dès la photo souvenir : 10,5 % pendant 3 km. Il fait déjà chaud. Les voitures à contre-sens laissent derrière elles une odeur de freins surchauffés. La montagne transpire par de multiples petits ruissellements, libérant une certaine fraîcheur par moment dans les longs passages ombragés. Les kilomètres défilent lentement. Parfois, l’eau des ruisseaux dans les prés semble remonter la pente, illusion d’optique surprenante. Sur un gros point de départ de randonnée, vers le 6ème kilomètre, un robinet surgit du sol, salvateur. L’eau pétille dans mon bidon. Je peux boire à ma soif sans modération.
Les 2 derniers panneaux indicateurs de pourcentage ont disparu, broyés par la défricheuse. Je maudis le conducteur maladroit et affronte à l’aveugle les dernières pentes sous un soleil de plomb et une végétation se limitant à de l’herbe.
Il m’aura fallu 3h30 pour vaincre le col d’Agnes. C’est un très beau parcours. Des vaches à l’estive se promènent tranquillement sur la route. Le son de leur cloche m’accompagne jusqu’au port de Lers, fermé à la circulation à cause d’un gros trou dans la chaussée, mais je suis passé à côté 😉
Les parapentistes remplacent les vaches. Au fond d’un vallon, un agriculteur ramasse le cadavre d’un veau avec son tracteur.
La descente sur Vicdessos est longue et pentue. J’atteins par moment les 70 km/h et les insectes viennent s’écraser sur mes jambes rougies par le soleil.
La route jusqu’à Tarascon-sur-Ariège est un faux plat descendant. Je file entre 25 et 45 km/h.
Arrivé à Tarascon-sur-Ariège, le rituel commence : trouver l’office de tourisme, aller au camping, planter la tente en tenant compte de l’orientation du soleil, prendre une douche et écrire un article sur le blog. Je suis dans un camping 4 étoiles, ça veut dire du PQ dans les chiottes et un bar-restaurant avec de la bière 🙂
Demain journée de repos. Je vais raccourcir mon parcours pour être sûr de rentrer à temps.
Un plaisir de te lire tous les jours Damien! Bises
Merci 🙂
Aujourd’hui, jour de repos, il faudra attendre demain soir pour le récit de mon petit voyage. Bonne rentrée scolaire !
Et ben sacré Damien ! On sent que tu as souffert au passage du col d’Agnes ! Chapeau ! Je pense que tu as apprécié ta journée de repos !!! :))
J’ai bien mangé mais deux soirs de suite avec de la musique jusqu’à 2h du mat, ça fait des petites nuits 😉
Ce matin réveil au son d’une courte averse. J’emballe tout et je file vers Bompass puis le col de Marmare et Belcaire (dans l’Aude).
On t’attend, il y un commit en attente 😉