Le col du Pendu

Enfin une nuit sans le bruit du vent. J’ai presque réussi à dormir 8h d’affilée. Au réveil, un brouillard enveloppe la nature et masque une partie du lac. Je vais prendre mon temps pour me préparer pour cette grosse balade.

Le circuit 10 « le col du Pendu » va m’emmener dans l’Ardèche toute proche pour cette longue boucle. Hier, j’avais mis le vélo à l’envers pour démonter les roues, changer un pneu et remplacer les 2 chambres à air. Un coup de vent l’a fait tomber. Je n’y ai pas accordé plus d’attention que ça. Ce matin, les vitesses passaient mal. Zut, la molette du dérailleur arrière est arrivée en fin de butée. Ça passe, mais c’est pas parfait.

Je pars finalement du parking à 8h35 en direction de Langogne. Quelques petites bosses chauffent les jambes jusqu’à Lespéron où je tourne à droite pour Lanarce par la D108. La route longe la rivière l’Espezonnette sur un agréable et léger faux plat montant. J’ai le soleil de face et je dois me retourner pour admirer le paysage.


Sur la D108 en direction de Lanarce

La sortie du village me demande quelques efforts que des vaches observent patiemment.


Je suis le petit train du jour 🙂

Vient ensuite une belle descente dans la forêt vers St Cirgues-en-Montagne. Je me fais doubler par 3 cyclos bien en forme et affûtés. A la sortie du village, je les suis par réflexe car la route monte, mais c’est pas la bonne. Hop, demi tour pour rejoindre la D239 et Mazan-l’Abbaye. En voyant les ruines de l’abbaye, je me dis « j’ai déjà vu çà !?! ». Bingo, c’était le 17 septembre 2012 lors de ma cyclo-randonnée dans l’Ardèche. En relisant mon texte, je constate que les gravillons sont toujours là (moins nombreux) et que j’ai beaucoup moins de visites 😉 La pente se redresse vers 5-6%, puis passe à 3-4% en se rapprochant du col de Cros de Boutazon.

La température commence à monter. La descente me conduit au col de la Chavade, banale intersection routière avec ces 2 restaurants. L’un d’eux accepte de remplir mon bidon d’une eau bien fraîche. Je reprends ma route vers le col du Pendu. La pente est forte et j’avoue que j’en chie bien sur ces portions à 7-9%. En arrivant sur un plateau, la route se transforme un faux plat montant en plein soleil.


Derniers kilomètres avant le col du Pendu

Mon ventre crie famine et il me tarde d’arriver au col pour avaler quelques glucides et me mettre à l’ombre quelques instants.


12h38, il fait déjà bien chaud !

Finalement, je fais une pause dans le premier lacet de la descente. Je sais qu’elle continue jusqu’au Luc où je reprendrai le même itinéraire (et la même côte) que la veille. J’avale ma barre protéinée et une pâte d’amande. J’en profite pour laisser un petit « cadeau » aux mouches qui m’ont embêté pendant la montée. A St Étienne de Lugdarès, je refais une pause et je m’asperge la tête d’eau. Arrivé au Luc, je trempe carrément mon maillot dans une fontaine avant d’attaquer la montée de 3km en plein soleil. Je pense aux deux sportifs décédés d’hyperthermie en juin à Montpellier. Dès que le cardio dépasse les 135 pulses, je m’arrête, bois un coup et repars. Après la descente sur Langogne, il faut encore faire 2 km de montée jusqu’au camping. J’y arrive à 15h20, très fatigué. J’avais prévu pour demain une autre sortie de plus de 90 km, je crois que je vais revoir mes plans. Laissons passer la nuit.

Stats du jour : 99 km, 1412 m D+

3 réflexions sur « Le col du Pendu »

  1. Joli périple ! Damien is back et ça va chier ! Pas pour de faux en plus :))) Avec la chaleur les pentes sont encore plein difficiles ! Dis toi que plus au sud il fait encore plus chaud 😉

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