Les contreforts du Bas Tavaro

J’ai choisi de commencer par le Sud de la Corse et de remonter par étapes vers le Nord. L’idée est d’éviter l’afflux des touristes vers les belles plages du Sud à partir du 1er juillet. Après une petite farniente à Porto-Vecchio, les affaires reprennent donc à partir de mon nouveau camp de base, Abbartello situé entre Propriano et Porto Pollo. 

Pour ce séjour en Corse, j’utilise le livre de José Sallenave « Les plus beaux itinéraires cyclos en Corse ». La description très précise de chaque parcours me permet d’éliminer ceux ayant des gros pourcentages ou un kilométrage trop important pour la saison et la chaleur actuelle.

Dès 5h30 du matin, les tourterelles et autres volatiles saluent gaiement le lever du soleil. Je devance mon réveil fixé à 6h et je me prépare pour le circuit n°26, 50 km et 655 m de dénivelé annoncés. Je décolle finalement à 7h en direction de Filitosa. L’air est frais, je déroule les jambes sur ces premiers kilométres de plat. Juste avant d’arriver à Filitosa, le parcours bifurque à gauche et emprunte la D457. Le bitume est tout de suite moins bon et j’affronte 2-3 courtes bosses à 9-10%. Le cardio monte tout de suite. Le livre parle de « succession de bosses faciles », il doit avoir 2 poumons le gaillard 😉 Je rejoins la route vers Calvese et un joli revêtement bien appréciable. Il est tôt et les arbres offrent une belle ombre. 

Sur la route de Calvese (D302) 

Le village de Calvese

A Calvese, je procède à un petit réglage de selle : reculer la selle de 5 mm et baisser le bec de selle d’un quart de tour. Je profite de la belle descente de 7 km pour mouliner un peu tout en ayant les mains sur les freins, je crains les gravillons dans les virages et les animaux. 

Je rejoins le début du parcours et j’attaque la deuxième partie de cet itinéraire en forme de 8 avec un raidard prévu après Stiliccione. En fait il commence dès que je tourne à gauche à l’entrée du village, 123 m de dénivelé à avaler en 1700 m. Ça monte fort, il fait déjà chaud (9h30), pas de vent ni de vent apparent avec mon allure de tortue. J’ai ouvert mon t-shirt en grand, je transpire à grosses gouttes dans les passages à 10%. Même les mains sont moites. Mais j’ai la niaque, je pousse sur les pédales, je souffle, je râle et ça passe sans poser pied. Je suis content de moi. Pas de douleur au genou droit, mon dernier réglage serait-il bon ? Surtout que je n’ai pas pris mon bronchodilatateur ce matin, volontairement, pour que le corps ne s’habitue pas à ce confort artificiel. Je vérifierai ma théorie lors des prochaines sorties.

Après l’effort, le réconfort d’une courte descente technique avant de rejoindre Serra-di-Ferro. 

Courte descente après le raidard de Stiliccione (D355A) 

La balade s’achève dans la plaine du Tavaro et le retour au camping par la même route qu’à l’aller. Demain, le parcours sera un peu plus long, un peu plus de dénivelé et un premier col, il ne faudra pas traîner au lit. 

Stats du jour : 48 km, 673 m D+