Col de Jau

Le truc avec les cloches, c’est de ne pas compter les coups. L’esprit n’est pas mobilisé par cette tâche et peut repartir dans les bras de Morphée. J’ai donc relativement bien dormi pour cette belle journée en perspective 🙂 

Je me lève un peu plus tôt pour éviter d’être au sommet du col en plein cagnard. Je m’échauffe un peu en prenant la route d’Eus, puis demi-tour et je prends la direction de Catlar. La première borne d’information sur le col apparaît rapidement, les hostilités commencent 🙂 

Une belle route large m’emmène vers le village de Mosset. 

Après Mosset, la route se rétrécit, le revêtement est mauvais, alternant section au goudron lisse et, le plus souvent, du gros gravier ralentissant sensiblement l’allure. Si j’étais marseillais, je dirais que « je roule sur des galets, bonne mère ! « . Il y a tout de suite beaucoup moins de voitures. 

A 11 km du col, la pente s’élève à 6%. Puis ça monte à 7% de moyenne et certains tronçons à 8% selon les bornes kilométrique d’information. C’est vraiment raide. Je tourne à une cadence comprise entre 38 et 45 tpm, le pédalier grince, les menisques sont mis à rude épreuve, je grimace à chaque coup de pédale. 

Passé les 1000 m, la garrigue s’efface pour laisser la place à quelques pâturages, de la fougère, des collines déboisées. 

Après ce lacet, je croise un cycliste âgé en handi-bike, je m’arrête un instant pour papoter avec lui. On est dans une section à 8% (3 km avant l’arrivée), il a décidé de faire demi-tour. Je pense qu’il a déjà fait ce col car il me décrit précisément le reste du parcours. 

Allez, plus qu’un kilomètre à 6% !

Je quitte l’ombre des arbres pour atteindre le col de Jau, sommet mêlant herbages et forêts selon les versants. J’ai mis 3h pour cette ascension. Il y a de nombreux camping-cars et autres fourgonnettes sur le parking, des randonneurs j’imagine. 

Je me fais une petite place pour la photo souvenir parmi des cyclistes anglais (venant depuis l’autre versant). 
La descente jusqu’à Mosset se fait presque entièrement sur les pédales, car un mauvais revêtement à 45 km/h, ça secoue ! Je croise une douzaine de cyclistes éparpillés dans la montée, ils vont avoir chaud ! Je commence à avoir la dalle. Je profite des sections roulantes pour bien m’hydrater. Demain, je remets ça avec le col de la Llose. 

Stats du jour : 52 km, 1220 m D+

Source : cyclingcols.com