Depuis mes premières balades dans les Alpes-Maritimes, je ressens un manque de puissance dans les jambes et un putain de mal au fesses après plusieurs heures sur le vélo. Pour le manque de puissance, je l’explique par un faible entraînement cet hiver. J’ai choisi des circuits avec un dénivelé progressif pour parfaire ma condition physique, mais cela reste tout de même des valeurs importantes pour moi (supérieur à 1000 m).

Pour le mal au cul, j’ai changé ma selle juste avant de partir avec l’espoir d’un confort accru sur les longues distances. J’ai choisi une selle SMP Drakon, un peu rembourré et avec un évidement important pour ne pas comprimer le périnée. Le creux de la selle est très prononcé, c’est une selle sur laquelle on ne bouge pas. Ça tombe bien, je monte au train et je suis rarement en danseuse. Du coup, le poids du cycliste ne repose plus sur 3 points d’appui mais que sur les 2 ischions et la pression est donc plus importante. Ces selles sont réputées pour être difficile à régler en raison du creux de la selle. 

Donc hier, j’ai passé du temps sur le Web pour chercher des infos et des retours d’expérience d’utilisateurs. Au final, j’ai retenu la préconisation suivante : à partir du bec de selle, mesurer 190 mm et mettre la selle à l’horizontale sur ce segment. Après correction de l’inclinaison, j’ai deux centimètres d’écart entre l’arrière et l’avant de la selle (et j’ai constaté que ma selle n’était pas centrée, zut). En étant assis dans le creux de selle, la position est plus avancée. J’ai vérifié le recul de selle avec la technique du fil à plomb : les manivelles à l’horizontale, le fil à plomb positionné sur le devant du genou, doit passer sur l’axe de la pédale, voire légèrement en retrait. Cela donne une position de départ qui faut affiner au cours des sorties. Résultat, j’étais trop avancé ! 

Ayant modifié mes réglages sur le vélo, j’ai décidé de faire une petite sortie pour valider les modifications. J’ai repris une partie du parcours d’avant hier pour voir les différences. Pour égayer mon parcours, j’irai à Cipières, puis je reviendrai sur mes pas pour rejoindre Gourdon avant de rentrer. 

Le soleil et le vent sont de la partie. Il faut faire attention au ressenti car, comme on se dit que la position est meilleure, on a tendance à appuyer plus sur les pédales et on se dit que c’est « mieux ». C’est donc avec la plus grande vigilance que j’entame cette balade. Le premier tronçon est connu. Arrivé à Bramafan, je bifurque vers Cipières. La pente est irrégulière et je commence à monter les pignons. La route est tranquille et le paysage sympa. Après Cipières, demi-tour pour rejoindre Gourdon. Juste après avoir pris une photo, j’ai droit à ma première crevaison depuis bien longtemps. Je m’installe à l’ombre d’un arbre pour réparer mon pneu avant. Plusieurs cyclistes passent devant moi sans un regard…. Heureusement, un cycliste stoppera sa descente pour s’enquérir de ma situation. A partir de Gourdon, je retrouve une route déjà connue. 

Finalement, cette « petite » sortie aura duré 4h en comptant la crevaison. Verdict ? J’avais pris mon cuissard Décathlon, pas trop confortable, pour mieux sentir la selle. La position plus plongeante de la selle est pas mal, je saisis mieux ce fameux creux de selle où l’on est calé. Mes ischions sont toujours malmenés… mais on va dire que ça va mieux ou un peu mieux 😉 

La montée jusqu’à Cipières est détaillé ICI. 

Stats du jour : 61 km, 1045 m D+

Un lacet avant Cipières 

En montant vers Gourdon, on voit la mer au fond 🙂